YANINA VERONICA ♣ WALDON
© pychozee. ♣ TOUT LE MONDE A UNE HISTOIRE, RACONTE NOUS LA TIENNE
9 ANS _
« Veronica, bouge tes fesses. » Je passai la tête par la fenêtre et regardai d’un ton faussement sévère mon grand frère. Vu d’en haut, il paraissait plus petit et tellement innocent que je ne pu m’empêcher de sourire.
« Ca va, ça va, je fais de mon mieux. » « Oui et bien si tu ne peux pas nous suivre, tu restes dans ton lit et tu quittes le gang des soldats. » « Pff, vous un gang ? Dans un gang, il y a au moins cinq personnes, vous n’êtes que trois. Et puis d’abord, les garçons ont toujours besoin d’une fille. » Il sembla réfléchir et finit par acquiescer à mon argument. J’affichai mon sourire satisfait. Après m’être assise lentement sur le rebord extérieur de la fenêtre, je sautai sans attendre et atterris tant bien que mal sur mes deux pieds. La douleur qui suivit me fit réaliser à quel point la fenêtre était haute par rapport au jardinet. Je cachai la douleur et dépassai mon frère, prenant grand soin de lever la tête tout en prenant un air sur de moi.
« Même pas mal. » Pour le coup, ce mensonge me laissa un gout amer. Je soufrai réellement le martyre. Cependant, leur dire que j’avais mal était une option exclue. J’avais du batailler pour entrer dans leur groupe et le fait d’être plus petite et d’être une fille me compliquait déjà assez la tâche alors autant ne rien dire. Etre la petite dernière d’une tripotée d’enfants était non seulement difficile mais avoir trois grands frères était d’autant plus compliqué. Mais si j’avais eus le privilège de changer de famille, j’aurais sans hésiter refusé. Avoir trois grands frères avait aussi ses bons côtés. Bon certes peu nombreux, mais je vous avouerais que lorsque je suis à leurs côtés, je me sens bien. Je rigole, je fais des trucs de garçons et j’adore. Et puis, avec moi ils sont tellement protecteurs. J’aime ma famille.
17 ANS _
« Deux cocktails, s’il vous plait. Un pour moi et puis…un pour la beauté à mes côtés. » Je me décidai enfin à tourner la tête vers celui qui depuis le début de la soirée me fixait et qui venait à l’instant de m’offrir un verre, sans même me demander mon avis. J’allais lui refuser tiens, juste pour qu’il comprenne que je ne suis pas intéressée par son plan cul. Et puis en fait non, pourquoi refuser un bon cocktail alors qu‘on évite ainsi de se ruiner. L’homme me sortit de mes pensées. Décidemment, il commençait par me taper sur le système lui.
« Nathaniel, mais Nate…pour les intimes. » Sa manière de chuchoter ses derniers mots me confirma qu’il voulait juste enlever mes fringues. Je profitais du fait que le serveur vint m’amener mon cocktail pour ne plus lui faire face et ainsi l’ignorer.
« Merci. » J’adressais un sourire radieux au serveur, histoire que l’ « autre » comprenne que je voulais qu’il s’en aille. Il rapprocha son tabouret du mien et, tout en s’appuyant sur le comptoir, il posa sa main sur ma cuisse.
« Je ne suis pas intéressée, au revoir. » « J’aime les filles qui me résistent. » Il remonta sa main jusqu’à mon entre jambe. Indignée et terriblement agacée, je lui portais d’un geste violent ma main au visage. C’en était trop. Il se prenait pour qui lui ?! Il couina quelque peu avant de se frotter la joue. Je me levais brusquement et le regarda de mon regard noir.
« Et moi, je ne supporte pas les mecs qui non seulement se croient irrésistibles mais qui en plus prennent les filles pour des connes. Si t’es en manque, va voir une prostituée. » Je pris le cocktail et le bus d’une traite. Je posai le verre et, tout en prenant mon sac, je sortis du bar.
24 ANS _
« Dis…je peux te poser une question ? » « Quoi ? Tu l’as trompé ? » « Hein ?! Nooon. » « Ah, tu m’as fais peur. Tu faisais ta tête des mauvais jours aussi. » « J’ai pas de têtes des mauvais jours. » « Hmm. Enfin bref, vas-y je t’écoute. » Comment lui formuler ? J’avais moi-même du mal à m’expliquer cette envie. Cela faisait déjà un petit moment que ma vie me paraissait banale, dénuée de tous sens. Et, j’avais l’impression qu’il manquait quelque chose et le pire c’est que je ne savais pas quoi. Tout ce dont j’avais rêvé petite s’était réalisé. J’avais le job que j’avais toujours voulu faire. Infirmière c’était depuis toujours une évidence. J’avais un fiancé fantastique que j’aimais. Alors qu’est-ce qui manquait pour que je sois comblée, enfin heureuse et épanouie ? Il se trouvait que ce matin, j’avais peut être trouvé le remède. Je reportais mon regard sur Sarah qui me regardait avec une certaine impatience de connaitre ma question.
« Euh, n’as-tu jamais eus envie de…tout plaquer et de partir ? » Je sentais qu’elle allait me poser des questions et je me dépêchai d’enchainer.
« C’est juste une question comme ça… » Elle me fixa de son air suspicieux, puis elle ferma les yeux avant de soupirer. Elle avait comprit. Sarah avait le don de me comprendre comme personne. Ce qui parfois ne m’arrangeait pas.
« Ecoute Veronica, bien entendu que j’ai déjà eus envie de tout plaquer. Ca arrive à toute personne normale. Quand la routine s’installe, on se pose des questions sur notre bonheur. Mais tu sais pourquoi je ne l’ai pas fait ? Parce que je suis une personne CENSEE. D’accord ? Et toi aussi tu es une personne censée, donc tu vas me faire le plaisir d’oublier cette idée tout de suite. » En voyant mon air indécis, elle ne pu s’empêcher d’en rajouter une couche.
« Veronica ? Tu n’y penses pas vraiment ? Non dis-moi que tu n’y penses pas ? Mon dieu, elle y pense. Je sais ce que tu veux faire et je te dis stop de suite. Bon sang, pourquoi ils ont accroché cette foutue affiche sur ce projet humanitaire au Kenya ? » Elle m’avait comprit, mais elle savait aussi que c’était perdu d’avance. Me faire changer d’avis était comme faire pousser des nageoires à un pigeon. J’étais comme ça, horriblement têtue.
« Sarah, c’est le projet de ma vie. Je le sens, je le sais. J’en ai assez de ma vie banale et de cette routine quotidienne. Je veux les aider, ils en ont besoin. Ils ont besoin de moi. J’ai toujours voulu être infirmière pour aider les autres, tu le sais ? Et bien, je ne peux pas rester ici à regretter et à me demander si à cause de moi, des enfants sont morts par manque de soins à temps. Je ne peux pas refuser cette opportunité. Je ne peux pas. » Elle soupira et se passa la main sur son visage comme pour se réveiller.
« Tu as pensé à tout ce que cela impliquait ? Tu vas devoir quitter ton travail ici, ton appartement, ta famille, tes amis, ton fiancé ? Parce que, ne compte pas à ce qu’il te suive. » Elle marqua une pause.
« Je te dis ça parce que tu es l’une de mes meilleures amies, parce que je passe beaucoup de temps avec toi, parce que je te connais. Je sais que tu iras là-bas. Tu es une impulsive qui ne pense jamais aux conséquences Yanina Veronica Lee Waldon. Mais c’est pour ça que je t’adore. » « Le projet c’est trois mois. Et puis le téléphone et l’avion, ça existe. S’il m’aime, il m’attendra. » « J’espère pour toi ma chérie. » 24 ANS _
« T’es fou de venir me voir au travail ? » Je lui souris et je l’embrassais. Il m’emporta dans la salle de repos de l’hôpital. Il savait quelle porte exactement. Combien de fois nous l’avions visité lui et moi cette petite pièce. Et dans tout ses recoins…
« Attends. » Je me dégageais avant que notre baiser nous amène plus loin et je vins m’asseoir à ses côtés. Je n’osais pas lui dire en face. Je ne voulais pas affronter sa peine.
« J’ai…quelque chose à t’annoncer. » Je vis son visage s’illuminer. A coup sur, il croyait que j’étais enceinte. On avait déjà parlé de projets mariage et bébés alors forcément, pour lui, nouvelle était égal à « oui » pour mariage ou « oui » pour bébé. Je rigolais amer et lui pris la main. Il avait la peau si douce et si rassurante. Nous étions ensemble depuis deux ans. J’occupais un appartement à Philadelphie mais je passais le plus clair de mon temps dans son pavillon à lui.
« Je vais partir. » Son sourire disparut aussi vite qu’il était apparu. Il entrouvrit la bouche comme pour dire quelque chose mais les mots ne lui vinrent pas.
« …tu…tu me quittes ? » « Non, non. » Ma main se balada dans ses cheveux, ils étaient si doux. J’en profitais pour reprendre mon souffle.
« Je pars au Kenya pour un projet humanitaire. C’est un projet qui me tient à cœur tu vois. Je vois ça comme une évidence. Je dois y aller, je dois les aider. » « Trois mois, tu dis ? » « Oui. » « Je t’aime, tu le sais ? » « Je le sais, moi aussi. » ♣ LES OFFICIERS DE LA DOUANES ONT DES QUESTIONS
Pourquoi es-tu là? (Dis nous simplement les raisons de ta venue ici, est-ce ta décision ou une obligation?) Depuis quelque temps, j’avais l’impression de subir ma vie. Plus rien n’avait de sens. J’avais tout ce don une personne normale pouvait rêver mais je n’étais pas totalement heureuse. La routine s’était installée et plus les jours passaient, plus je me demandais quand est-ce que tout cela allait s’arrêter ? Lorsque j’ai vu cette affiche à l’hôpital, j’ai su que c’était mon signe, ma chance. Le déclic. Il fallait que je participe. Il fallait que j’aide ces gens, c’était une évidence. Bien entendu quitter tout comme ça fut difficile. D’autant plus que je suis énormément attachée à ma famille et à mon fiancé. Et puis, les amis aussi parce que partir dans un pays inconnu sans connaitre personne est toujours compliqué. Je n’ai jamais aimé la solitude alors je dirais que c’est la seule chose qui m’a fait vraiment peur.
Aurais-tu pensé faire une chose pareille dans ta vie auparavant? (Même si tu es là par obligation, te voyais-tu un jour en Afrique pour aider les autres?)Est-ce que je me voyais un jour en Afrique ? Non. Jamais j’aurais cru aller dans ce pays. Non pas que je suis casanière mais, l’Afrique ma paraissait lointain et..inaccessible. En fait je ne voyais pas la raison d’y aller. En revanche, l’humanitaire m’a toujours beaucoup attirée. Je ne m’étais jamais projeté en train d’en faire partie, mais l’idée était dans un petit coin de mon cerveau.
Que penses-tu de l'humanitaire? (Tu trouves ça bien ou peut être que tu n'as pas vraiment d'opinion.) Je vais vous dire. Si j’ai voulu être infirmière c’est pour le côté humain du métier. Aider les autres, leur apporter secours et assistance. Alors entre mon métier et l’humanitaire, je ne vois pas grande différence. Bien évidement que je trouve que l’humanitaire est une bonne chose. Et je suis tout particulièrement ravie de faire partie d’un tel projet.
Pseudo/Prénom: Rainbow
Age & Sexe: 15 ans & féminin.
Comment tu es arrivé ici? pub rpg design.
Des suggestions, des commentaires? sublime forum, contexte plus qu'original, hâte de rp avec vous (a)
Ton avatar: Gemma Arterton
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Sujet: VERONICA ♣ goodbye my lover, goodbye my friend ♫ 
Dim 20 Juin - 10:42
Fiancée mais cela n'est qu'officiel. 
